La production du Type 101 piétine... pour relancer l'intérêt Roland Bugatti pense à s'engager à nouveau en compétition.
A l'automne 1953, le grand ingéniere Gioacchino Colombo, en personne, ex-Ferrari, ex-Alfa-Romeo, ex-Maserati est contacté !
Pierre Marco rallie à la cause le fidèle Maurice Trintignant, mais aussi Bayol, Manzon, Da Silva Ramon, Phi-Phi Etancelin.

La Type 251 est une Formule 1.
Conçue par Colombo, elle est audacieuse à plus d'un titre : 8 cylindres en ligne de 2432cc, disposé au centre du chassis et transversalement, bien que cette solution n'ait encore convaincu personne...
Son baptême de piste a lieu sur l'aérodrome d'Entzheim. Marco la conduit. Le moteur faiblement compressé ne délivre que 200 ch mais l'exhibition a suffit pour déclenche les gros titres : "Bugatti revient !" ... et ce ne peut être que pour gagner !

Colombo voulait une suspension avant indépendante... mais Roland a refusé. Une Bugatti de course se doit d'avoir un essieu rigide à l'avant !
La voiture louvoie de façon spectaculaire mais Trintignant poursuit les essais.
Toto Roche, promoteur du Grand Prix de France, prête la piste de Reims. Trintignant sait que la voiture vaut la peine mais il faudrait encore affuter le moteur, puis redessiner une suspension triangulée à l'avant comme à l'arrière, il faudrait du temps, il faudrait de l'argent...

En 1956 Pierre Marco et Toto Roche inscrivent la voiture à Reims (il n'y a pas eu de Grand-Prix de France en 55 à cause de l'accident du Mans...). Trintignant est au volant. La leçon des essais est cruelle, il est à 5 secondes des Gordini... et à 17 secondes de la Lancia-Ferrari de Peter Collins !
En course, après quelques tours, c'est l'abandon.
Pierre Marco, l'œil sur les comptes, se saisit de cette déception et met fin à toute l'aventure.
Extrait revue Rétroviseur n°300

 

   





      

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